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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 17:36

 

 

 

 

 

Bibliographies

De Cyrille Martinez, avec Cyrille Martinez et Yves Robert Viala.

Bibliographies est d’abord un livre de Cyrille Martinez, une bibliographie exhaustive de tous les Premiers ministres et Présidents de la 5e république, de Michel Debré à François Fillon et de Charles de Gaulle à Nicolas Sarkozy, avec, en notes succinctes, quelques sèches indications quant au contenu de ces ouvrages. Aucune analyse ici, aucun commentaire mais une info brute sous forme de liste. Bibliographies est désormais une performance scénique de l’auteur, qui porte un regard singulier sur le monde politique, son exercice et son historicité. Avec ses portraits bibliographiques d’hommes politiques, Cyrille Martinez poursuit un travail basé sur la récupération et le détournement. Son travail repose sur ce qu’on pourrait appeler « l’infralangue », une langue qui ne veut pas avoir l’air de dire et dit sans dire.

 

Cyrille Martinez est né en 1972 en Avignon. Poète, écrivain, il collabore à différentes revues (Minimum rock’n’roll,  Le Cahier critique de Poésie, La Revue littéraire, Nioques, Hapax…). Il est l’auteur de L’Enlèvement de Bill Clinton (roman, éditions Les 400 coups, 2007) ; Bibliographies : Ve République, Premiers ministres & Présidents (Al Dante, 2008) ; Liberté sexe éducation (éditions One star press / galerie Laurent Godin - catalogue de Corinne Marchetti coécrit avec Richard Dailey) ; Chansons de France (éd. Al Dante, 2010) et de Deux jeunes artistes au chômage (Editions Buchet-Chastel, collection Qui vive. 2011).

Il est également musicien dans les groupes FrancePo et Jaune sous-marin. Depuis 2000, il a donné de nombreuses lectures publiques : Marseille (CIPM, Friche Belle-de-Mai, Montévidéo...), Paris (ENSCI, ARC-Musée d’art moderne), Lyon (la poésie/nuit), Genève (Piano Mobile), Mouans-Sartoux (Espace d’art concret), Aix-en-Provence (3 bis f), Avignon (Collection Lambert), Rennes (Le Triangle), Alexandrie (Centre culturel français), Limoges (Théâtre de l’Union/Manifesten), Londres, Sarajevo...

Conférence sur l’ouïe

Spectacle inspiré de « La Plâtrière » de Thomas Bernhard,
conception Urszula Mikos. Avec Régis Ivanov.

Expression d’un nouveau type de cerveau qui se veut engagé, provocateur, anarchiste peut-être. Une obsession anime le personnage, la recherche d’un moment de concentration absolue, nécessaire pour une activité indispensable et énigmatique : une recherche scientifique, l’écriture d’un traité sur l’ouïe. Tourmenté par ce besoin d’exister, d’accomplir un acte parfait, mais déchiré par son impuissance, il se referme sur lui-même et refuse le monde. Son existence se réduit alors à une observation infatigable et maniaque de lui-même, le menant peu à peu vers la névrose puis aux limites de la folie.

 

Urszula Mikos est metteure en scène, scénographe, pédagogue, fondatrice des théâtres du Proscenium (1996/2008) et la Fabrique mc11 (2009)

Son parcours théâtral est jalonné de rencontres avec Tadeusz Kantor, Jerzy Grotowski, Matthias Langhoff, Robert Wilson, Peter Stein, Piotr Fomienko... Elle quitte la Pologne en 1986 et arrive en France en tant que réfugiée politique. Elle signe ses premières mises en scène dans l’Hexagone en 1988. Elle obtient le Grand Prix des 18èmes Rencontres Charles Dullin pour Trio d’après l’œuvre de Boguslaw Schaeffer et le prix de la Meilleure création des petites scènes en 1997 ainsi que le Grand Prix Spécial du Jury Etudiants et Théâtre du site Le Souffleur, pour son Antigone à New York de Janusz Glowacki. Depuis elle a crée une vingtaine de spectacle, s’attachant à faire découvrir des textes inconnus en France. Parallèlement, elle poursuit un travail d’expérimentation théâtrale avec des spectacles-installations sous le titre générique des UBERYOU. Avec Olivier Cohen, elle développe un important travail sur le théâtre musical. Elle mène enfin, depuis plusieurs années, une recherche sur les méthodes de formation du comédien créé sa propre école : « L’Acteur instrumental ».

La Campagne du Roi Iota

Mise en lecture du scénario du film de Murielle Habrard. Avec Frédéric Perigaud et Tomasz Kowalski.

« Dans une contrée très lointaine, bien au-delà de nos frontières, c’est l’histoire d’un Roi à qui l’on annonce sa déchéance, son peuple a fait la révolution. Non pas que les hommes détestent ou contestent son autorité, mais ils ne supportent plus de ne pouvoir choisir par eux-mêmes leur gouvernant. Ils ont pris l’idée saugrenue d’organiser des élections. Si le Roi Iota veut retrouver son trône, il doit alors se lancer dans une campagne électorale acharnée… »

Ce film court cherche à mettre en exergue de façon burlesque les ingrédients qui servent à faire grimper les sondages : travail de l’image du candidat, discours très consensuels, regroupement de personnes connues à sa cause, photos « people », apparitions répétées dans les foires aux boudins… Le travail de séduction de l’électorat semble passer par la création de liens affectifs ou l’élévation du candidat au rang de célébrité et dénigrer sauvagement le débat d’idées.

Ces phénomènes m’interrogent sur nos choix de vote. Personne ne remet en question le fait de conserver ce choix, mais qu’en faisons-nous ? Sur quels critères basons-nous notre choix? A quel moment jaugeons-nous des idées du candidat ? Ne votons-nous pas uniquement sur les impressions qu’il arrive à nous faire passer ? Avons-nous réellement l’esprit libre devant l’urne ? A une époque où le taux d’abstention est toujours croissant, et où l’image des candidats est tant mise en avant, en quoi les élus portent-ils les idées de ceux qu’ils gouvernent ?

 

Muriel Habrard est née en 1977 dans le Nord de la France.

Après des études scientifiques et cinématographiques, elle se lance dans sa passion pour l’image et la mise en scène en réalisant des courts métrages (Lettre Posthume en 1998, prix FFCV du meilleur jeune réalisateur et meilleure musique originale, Ceci n’est pas un poème en 2002, sélectionné aux festivals Vidéoformes de Clermont Ferrand et Clap 89 à Sens, Elle(s) en 2005, diffusé au cinéma Le Denfert à Paris), ainsi qu’en adaptant Le Grand Cahier d’Agota Kristof en pièce de théâtre, joué au festival de L’Oseraie à Lyon en 2002. Elle met également en scène La Semeuse, de Fabrice Melquiot, à l’Alambic théâtre en 2006, qui sera repris dans une autre salle parisienne, le Théâtre 14, en 2008.

Parallèlement, elle recherche un moyen d’expression de l’image direct et plus instinctif. Elle travaille des images accumulées au fil des années et profite de la grande liberté du mixage en direct pour expérimenter le rapport avec la scène au sein du collectif VPM, regroupant artistes designers, scénographes, DJ et VJ. Elle se produit en leur compagnie dans les salles parisiennes du Batofar, Divan du Monde, Nouveau Casino et dernièrement en collaboration avec Moebius à La Bellevilloise en 2009. Par ailleurs, elle exerce la création vidéo pour le théâtre, la danse, l’opéra ou le concert depuis 2002 et travaille principalement avec Urszula Mikos (Kordian, Uberyou 2, Biomécanique, Manque, Hérodiade…), André Serre-Milan (Terra Incognita), Yaëlle Bacry (Didon et Enée), Isabelle Botti (Incarnation), Alexandra Badea (4:48 Psychose), Rémi Migliore (La machine a exploré le tempo)
Elle œuvre également depuis 2003 pour la compagnie Image aiguë de Christiane Véricel et l’a suivie dans ses tournées européennes (Via, Addio Mamma, Hasta Cuando, Zitto!, Ici Là-bas). C’est avec cette dernière que Muriel Habrard commence à réaliser des films courts en collaboration directe avec l’univers de l’artiste. Elle réalise en 2009 et 2010 une série de Workshops à partir du travail scénique de Christiane Véricel, ainsi que la vidéo Le Temps d’une Nuit pour les designers de KAOLINE en 2008 et un court métrage sur la collection Bonnie Sans Clyde en 2009 des stylistes MATTHIEUMARION, avec Julie Ferrier et Juliette Arnaud.

Elle a réalisé dernièrement La Course (2010), un court métrage présenté lors du festival Off Courts de Trouville.

 Performance de Patricia Lemerson 

En collaboration avec l’auteure Lisa Lacombe et le photographe Sébastien Durand.

Juste une fille qui va voir les gens parce qu’elle se dit qu’elle a de la chance. Juste une fille que vous croisez dans un train seconde classe, sur une autoroute, à Venise, dans un parc pour retraité. Juste une fille qui vous regarde : Patricia Lemerson vous dit quelque chose parce que si on ne parle pas on meurt.

Patricia Lemerson, portrait d’octobre 2011 : née à Montjoie dans le Cher, elle est sensible à la nature et aux beaux paysages. De son père agriculteur elle retient « la récolte » et s’invente un métier de « récolteuse ». Elle a suivi un cursus scolaire classique et se découvre une passion pour la géographie. Elle enchaîne les petits boulots ce qui lui offre la possibilité de découvrir la richesse géographique Française. Elle aime les villes du littoral sans pour autant bouder les villes intérieures. Au cours de ses déambulations, elle récolte de nombreux témoignages. Elle est blonde, intelligente, possède un profil Facebook, vous pouvez la joindre au 06 37 24 12 43.

Lemerson.jpg 

Après une formation à l’école internationale de Théâtre Jacques Lecoq, Lisa Lacombe retrouve en 2008 la compagnie Dérézo, avec laquelle elle collabore depuis plusieurs années. Elle participe en tant que comédienne à des créations mises en scène par Charlie Windelschmidt. Formée à la danse et à l'acrobatie, elle a de nombreuses expériences de jeu à la frontière des genres. Elle rencontre en 2006 Lionel Jaffrès et le Théâtre du Grain, et ils créent en 2009 Appetitus, à partir d'une écriture collective. Son travail se précise en direction de l'écriture, avec de courts textes pour le Kabaré Flottant, pour des chanteurs, mais aussi pour un scénario de film; en 2011 elle participe en tant qu'auteur au Festival Transe, à la Filature de Mulhouse, et obtient une aide à l'écriture en collaboration avec la compagnie Dérézo. Elle a parallèlement poursuivi un parcours universitaire, avec des études de Lettres et un Master 2 d'Etudes Théâtrales à Paris III.

Sébastien Durand est photographe indépendant depuis 2002. De sa formation en sociologie, il a gardé une technicité de l’approche et de l’observation qui le guide dans les milieux, souvent très variés, qu’il est amené à photographier (arts vivants, vie locale, entreprise, mode et décoration).
En dehors de ses travaux de reportage et de commande, il a développé une photographie plus personnelle autour du portrait et des visages. Il a exposé notamment au Centre d’Art Passerelle et au Centre Atlantique de la photographie. Il a participé dernièrement à une exposition collective sur l'île de Molène (Finistère) intitulée Vues de l’île et parrainée par Willy Ronnis. Depuis 2004, il travaille avec la Cie « trans-théâtral » Dérézo.

Scénario pour trois conférenciers

D’Urszula Mikos, d’après des textes de Boguslaw Schaeffer, Jean-Luc Lagarce, Thomas Bernhard, Daniil Harms, Kurt Schwitters, Gao Xijang…
Avec Anne-Sophie Juvénal, Perle Palombe et Jean-Baptiste Azéma.

022-exposition2007.jpg

Les comédiens s’adressent au public, de manière récurrente, durant des sortes d’interruptions - conférences (souvent de tonalité maniaco-dépressive) sur l’art contemporain. De temps en temps, ces moments dérivent vers des actions para-théâtrales : dialogues privés, moments d’intimité ou de recueillement…Les prises de parole des comédiens - conférenciers se transforment en une sorte de partition musicale et émotionnelle produite par le vertige d'une parole logorrhéique.

Le spectateur entre alors dans l’univers particulier et délirant de ces trois « artistes engagés » qui basculent tour à tour entre la nécessité de création (performances), les questionnements sur l’art et des moments de pure intimité qui leur échappent. Dans ce type de théâtre, l’acteur apparaît comme l’objet de la dramaturgie et se trouve placé dans une situation qu’il doit explorer ou résoudre, de manière obsessionnelle et nécessaire.

La Conférence

De Christophe Pellet, mise en scène Matthieu Roy. Avec Philippe Canales.

(Comment devons-nous regarder les gens ? Quelles limites ? Lorsque moi je regarde quelqu’un : je le regarde vraiment, de tout mon être vers tout son être. Est-ce que cela dérange ? Ne devrais-je pas faire disparaître mon regard ?)

Sur la scène d’un théâtre, un jeune auteur d’ouvrages dramatiques Thomas Blanguernon doit tenir une conférence. Seulement avant même qu’elle ne débute, il regrette d’avoir accepté cette compromission : « une erreur fatale » qui sera le point de départ d’un long monologue.

En écrivant La Conférence - qui a reçu en 2009 le Grand prix de littérature dramatique – Christophe Pellet nous livre les pensées intérieures de ce jeune artiste qui prend distance avec le système dans lequel il évolue : système d’autant plus pervers qu’il broie, selon lui, les êtres mêmes qui le constituent.

Nous chercherons à faire entendre au-delà de cette situation théâtrale, les échos de cette conférence avec le monde de l’entreprise moderne : comment un individu peut-il encore s’épanouir dans un système dont il n’est considéré que comme l’un des rouages ? Quelles vexations doit-il subir et quels compromis est-il prêt à accepter sans se sentir corrompu dans tout son être ?

   

Formé au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, (promotion 2006), Philippe Canales travaille avec Dominique Valadié, Andrzej Seweryn, Daniel Mesguich, Michel Fau ; et participe aux ateliers Arpàd Shilling, Lukas Hemleb, Alain Françon. Au théâtre il joue notamment sous la direction de C. Weil dans Mars de Fritz Zorn ; Marion Lécrivain dans Cher Faust, ein tragödie ; M. Serra et T. Condemine dans Roméo et Juliette de Shakespeare ; F. Laudicina dans Le Tartuffe de Molière ; W. Arbache dans Checkpoints, Jorge Lavelli dans Chemin du ciel de Juan Mayorga au Théâtre de la Tempête, Jacques Kraemer dans Agnès 68 et Volodia Serre dans Le Suicidé de Nikolaï Erdman. Il met en scène Ubu Roi d’Alfred Jarry et Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand.

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